dimanche 29 novembre 2009

Les services de l’aide :


L’aide spécialisée apportée aux jeunes et aux familles en Communauté française se présente comme une combinaison fort originale entre des services publics et des services d’initiative privée, c’est-à-dire associative.



5. 1.a.- Institut public de protection de la jeunesse IPPJ : Lorsqu’un jeune a commis un fait particulièrement répréhensible (un fait qui, s’il était commis par un adulte, serait qualifié infraction), le Tribunal de la jeunesse peut confier ce jeune pour une période déterminée à une des cinq Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ) gérées par la Communauté française et investies de la prise en charge pédagogique et éducative de cette catégorie d'adolescents.

Quatre de ces institutions hébergent des garçons. Elles sont respectivement situées à Jumet et Wauthier-Braine (régime ouvert), Braine-le-Château (régime fermé) et Fraipont (régime ouvert, plus une section fermée).

La cinquième, qui dispose-t-elle aussi d’une section à régime fermé, est destinée aux filles et est située à St-Servais.

Le principe fédérateur des IPPJ est une attitude générale vis-à-vis du jeune. Individuellement, l’axe éducatif consiste à mettre en évidence les points à améliorer dans le comportement mais aussi à pointer les éléments positifs sur lesquels le jeune pourra s’appuyer pour se reconstruire une image personnelle moins stigmatisée. Il est bien difficile de retrouver et de redonner confiance après un parcours très difficile, malheureux ou dramatique. C’est l’objectif que poursuit la prise en charge intensive et très individuelle du jeune.

La finalité de ce travail est bien la réinsertion, dans le domaine familial d’abord, conformément à l’esprit du Décret de l’aide à la jeunesse, mais aussi sous l’angle scolaire et professionnel.

5. 2.- Privés :

Le secteur de l’aide à la jeunesse a entrepris une vaste réforme des services privés. Les principaux aspects de celle-ci ont été demandés par les services eux-mêmes, notamment à la suite des assises de l’aide à la jeunesse organisées en 1994, à la suite de la radioscopie demandée par le ministre de l’époque. Cette réforme s’est donc étendue sur trois législatures: initiée sous le Ministre Lebrun, elle a été conçue par la Ministre Onkelinx et finalement mise en œuvre par le Ministre Maréchal.

La Réforme transforme fondamentalement le paysage des services privés, notamment en les diversifiant de manière significative; elle sera pleinement opérationnelle à la fin de l’année 2002. Il est donc nécessaire de présenter d’une part les catégories de services encore existantes, puis de dresser le paysage qui sera celui de l’après réforme.

5. 2.a.- Services d'aide en milieu ouvert (AMO) : Les Services d’aide en milieu ouvert (AMO) proposent une aide préventive au bénéfice des jeunes dans leur milieu de vie et dans leurs rapports avec l’environnement social. Les AMO ne sont pas mandatées et interviennent uniquement à la demande du jeune, de sa famille ou de ses familiers.

5. 2.b.- Centres d'orientation éducative (COE) : Les Centres d’orientation éducative (COE) ont pour mission d’apporter au jeune, à ses parents ou à ses familiers un accompagnement social, éducatif et psychologique dans le milieu socio-familial ou, après l’accompagnement, une mise en autonomie. Ils sont mandatés par le Tribunal de la jeunesse, par le Conseiller ou par le Directeur de l’aide à la jeunesse.

5. 2.c.- Services de prestations éducatives ou philanthropiques (SPEP) : Les Services de prestations éducatives ou philanthropiques (SPEP) s’adressent à des mineurs ayant commis un fait qualifié infraction. Ils travaillent avec le Tribunal de la jeunesse et ont pour mission d’apporter une réponse éducative à la délinquance juvénile en organisant des prestations éducatives ou philanthropiques pour la réinsertion sociale des jeunes concernés.

5. 2.d.- Services de pro tutelle (SP) : Les Services de pro tutelle (SP) ont pour activité exclusive la recherche et l’accompagnement de protuteurs, c’est-à-dire de personnes qualifiées pour exercer le droit de garde, d’éducation, de représentation, de consentement aux actes et d’administration des biens de jeunes dont les parents ont été déchu totalement ou partiellement. Ces services travaillent sur mandat du Conseiller de l’aide à la jeunesse.

5. 2.e.- Services de placement familial (SPF) : Les Services de placement familial (SPF) organisent l’accueil et l’éducation par des particuliers d’enfants qui ont besoin d’une aide spécialisée en dehors de leur milieu familial de vie, et assurent l’encadrement pédagogique et social de ces particuliers. Par ailleurs, ils travaillent, si possible, au maintien des relations personnelles des jeunes et de leurs proches et mettent sur pied des programmes d’aide en vue de leur réinsertion dans leur milieu d’origine ou en logement autonome. Ils travaillent sur mandat du Tribunal de la jeunesse, du Conseiller ou du Directeur de l'aide à la jeunesse.

5. 2.f.- Centres d’accueil d’urgence (CAU) : Les Centres d’accueil d’urgence (CAU) offrent un accueil collectif de jeunes nécessitant un hébergement en urgence et limité à un court laps de temps hors de leur milieu familial de vie. Ils élaborent également un programme d’aide à mettre en place à l’issue de l’accueil. Ils travaillent sur mandat du Tribunal de la jeunesse, du Conseiller ou du Directeur de l’aide à la jeunesse.

5. 2.g.- Centres de premier accueil (CPA) : Les Centres de premier accueil (CPA) organisent l’accueil et l’éducation de jeunes qui nécessitent une aide spécialisée en dehors de leur milieu familial et placés pour la première fois ou après un premier placement en CAU. Ces services sont mandatés par le Tribunal de la jeunesse, le Conseiller ou le Directeur de l’aide à la jeunesse.

5. 2.h.- Centres d’observation et d’orientation (COO) : Les Centres d’observation et d’orientation (COO) accueillent et éduquent des jeunes qui présentent des troubles ou des comportements nécessitant une aide spécialisée en dehors de leur milieu familial, et justifiant par leur gravité l’observation, l’analyse approfondie et une action spécifique visant au dépassement de la crise par un encadrement adapté à cette fin. Ces services travaillent sur mandat du Tribunal de la jeunesse, du Conseiller ou du Directeur de l’aide à la jeunesse.

5. 3.-Nouvelles catégories :

Dans le souci de s’adapter le plus finement possible aux nouveaux besoins sociaux, comme dans la préoccupation de réserver les mesures de placement d’enfants aux situations où elles constituent le seul moyen éducatif possible, la Réforme des services privés a créé une gamme importante de nouveaux services, définis par arrêtés ministériels en 1999.

5. 3.a.- Services d’aide et d’intervention éducative (SAIE) : Les Services d’aide et d’intervention éducative (SAIE) apportent aux jeunes et à leurs familles une aide éducative dans le milieu familial de vie ou en logement autonome.

5. 3.b.- Services d’accueil et d’aide éducative (SAAE) : Les Services d’accueil et d’aide éducative (SAAE) sont appelés à remplir les missions suivantes :

- organiser l’accueil et l’éducation de jeunes qui nécessitent une aide spécialisée en dehors de leur milieu familial.

- mettre en œuvre des programmes d’aide en vue de la réinsertion de ces jeunes dans leur milieu de vie ;

- apporter une aide aux jeunes et aux familles en difficulté par des actions socio-éducatives dans leur milieu de vie ;

- assurer la supervision et l’encadrement pédagogique et social de jeunes qui vivent en logement autonome.

5. 3.c.- Centres d’aide aux enfants victimes de maltraitance (CAEVM) : Les Centres d’aide aux enfants victimes de maltraitance (CAEVM). Ces services, en collaboration avec les équipes SOS-Enfants, ont pour mission :

- d’organiser en permanence et si nécessaire en urgence l’hébergement d’enfants pour lesquels on suspecte ou on a constaté des maltraitances ;

- d’offrir à ces enfants l’aide spécialisée et pluridisciplinaire dont ils ont besoin, et d’élaborer un programme d’aide à mettre en œuvre pour la suite ;

- d’apporter une aide psychosociale ou pédagogique aux personnes qui assurent la garde de l’enfant.

5. 3.d.- Centres d’accueil spécialisés (CAS) : Les Centres d’accueil spécialisés (CAS) organisent l’accueil collectif de jeunes nécessitant une aide urgente et spécialisée eu égard à des comportements violents ou agressifs, des problèmes psychologiques graves, des faits qualifiés infraction.


5. 3.e.- Centres de jour (CJ) : Les Centres de jour (CJ) ont pour mission d’apporter une aide éducative par l’accueil en journée et la guidance de jeunes dans leur milieu familial de vie.


5. 3.f.- Services qui mettent en œuvre un Projet pédagogique particulier (PPP) : Ces services organisent un projet particulier et exceptionnel d’aide aux jeunes en difficulté selon des modalités non prévues par les arrêtés spécifiques, afin de leur permettre de réussir une expérience de vie originale et positive. Ces services peuvent travailler avec ou sans mandat.

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